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  • Photo du rédacteurSabine

Je vous parle souvent de ma cuisine "engagée"...



Voilà, j'ai soufflé mes 50 bougies... et oui ! Que le chemin fut long et passionnant jusqu'à ma prise de conscience et mon engagement dans l'univers de l'alimentation !


​Aussi loin que remonte mes souvenirs, la cuisine est un moment de plaisir, de gourmandise, de partage, de retrouvailles mais aussi de découverte, de questionnement et finalement d'adaptation, de changements, de choix assumés et déterminés ! Ce délicieux et passionnant fil conducteur nourrit mon quotidien.



De ma tendre enfance, lors de mes nombreuses vacances estivales en Toscane, je garde le souvenir du "panino alla mortadella" que je partais chercher à l'épicerie du coin au saut du lit... du laitier qui déposait le pot au lait bien rempli au petit matin devant le portillon... des quelques feuilles de basilic que ma grand mère récoltait dans son potager pour préparer à la dernière minute, un divin pesto pour accompagner les tomates mûries au soleil, encore tièdes quand on les déposait à table. Quelques escapades nous menaient dans les collines avoisinantes, on ramenait du miel, du vin, de l'huile d'olive, du fromage. Toutes ses denrées portaient un nom, le nom de celui qui les avait produites. Il y avait aussi les figues que je surveillais tous les jours en attendant leur maturité, car je craignais de voir arriver la fin de l'été, l'heure de rentrer en France sur le chemin de l'école, sans avoir pu les déguster !

J'ai conscience aujourd'hui, qu'il suffisait de peu pour se régaler, juste quelques bons produits que la nature nous offrait quand elle l'avait décidé et que quelques artisans et producteurs du coin élevaient, cultivaient ou encore transformaient avec le soucis de faire de leur mieux et ça les rendait heureux... et d'ailleurs, nous aussi !

Dans mes valises, je ramenais les odeurs de la campagne, l'image des cèpes cueillis par grand-père qui séchaient au soleil, celle des mains des anciens brunies par le travail de la terre, des visages heureux car satisfaits par le travail accompli. Je n'en avais encore pas conscience,

j'étais au début du chemin... celui qui allait me guider vers le choix des "bons produits". A tout jamais, j'avais ouvert la voie de ma passion, de mon choix, de mon engagement, pour les produits bruts, élevés et cultivés naturellement et transformés simplement.


J'étais bien de retour en ville ! C'était les années 70. Je me souviens avoir souvent accompagné mes parents au supermarché. Il y avait tellement de choses à portée de main à glisser dans les paniers : des "céréales" dans des boîtes en carton coloré pour le petit déjeuner, de la pâte à croissant en boîte métallique prête à être roulée et à passer au four pour préparer des "viennoiseries maison", de la "purée en flocons" qui ressemblaient à des feuilles de papier mâché et même du "jus d'orange en poudre" ! On nous disait que c'était "bon" et que ça libérait du temps pour les mamans. On a testé, pas trop approuvé, mais quand même un peu adopté, il faut bien l'avouer ! Ils étaient plus forts que nous les maîtres du marketing de l'industrie alimentaire.

Heureusement maman nous faisait aussi de bons petits plats maison. La cuisine rythmait ses journées et même lorsque son travail au côté de papa, artisan oeuvrant au domicile, lui prenait beaucoup de temps, elle ne négligeait jamais la cuisine. Pizza, lasagne, choucroute... la cuisine était bi-régionale et faite maison. Les tartes changeaient de couleurs et de saveurs au rythme des saisons et des traditions locales : aux myrtilles, ramassées dans les Vosges durant l'été, aux quetsches et aux mirabelles des jolis vergers d'Alsace à l'automne, aux pommes l'hiver, aux abricots l'été. On dévorait de grandes meringues achetées chez le boulanger, maman montait au batteur sa chantilly maison pour l'accompagner. On faisait rôtir les châtaignes dans la cheminée et on buvait du lait avec au goûter. Et je me souviens que les copains aimaient s'inviter à la maison. Que c'était bon ! Je l'ai observé, j'ai lu et relu tous ses livres de cuisine, noté et conservé quelques recettes familles et j'ai eu envie de cuisiner... pour nous... pour moi, une fois partie mener ma vie d'étudiante... pour mon chéri... et puis pour mes amis... et enfin pour mes enfants, ma famille.

J'avais avancé sur mon chemin... celui qui allait me guider pour sublimer ces produits. J'avais découvert mon envie de cuisiner avec gourmandise, pour cultiver le bonheur, le partage et la convivialité.


Et puis est venu le temps des kilos en trop, des régimes, des restrictions. La diète à l'ananas, les poudres protéines à transformer en milk shake délicieux au chocolat, les 0% de matière grasse et j'en passe... 1 semaine 3 kilos, des kilos perdus pour la vie... de belles promesses jamais tenues pour tous ceux qui y ont cru ! Heureusement, je ne suis pas tombée dans le panneau. Les diables du marketing de l'industrie alimentaire sont redoutables pour vous convaincre de manger leur nourriture ultra-chimique, ultra-transformée, ultra-rentable et ultra-malsaine (mais ça ils ne vous le diront pas !) mais encore plus redoutables lorsqu'ils arrivent à vous persuader d'adopter leur régime clé en main pour retrouver la ligne et la santé à base de produits toujours ultra-chimiques, toujours ultra-transformés, toujours ultra-rentables et toujours ultra-malsains !

Je ne pouvais pas me contenter de menus pré-établis, de listes d'aliments à consommer à heures dites chaque jour de la semaine pour retrouver le poids idéal : 1 café, 1 yaourt à 0% pour bien démarrer la journée, 3 feuilles de salade, 1 tranche de jambon maigre, 1 cuillère à café d'huile... ouf, 1 pomme au goûter, 2 poireaux bouillis et 100g de fromage blanc pour le dîner ! J'étais encore moins partante pour avaler des poudres à diluer à la composition obscure et suspicieuse !

J'étais bien décidée à prendre les choses en main par moi même pour faire mes propres choix alimentaire en connaissance de cause, pour ce qui concernait ma ligne et finalement aussi ma santé et celle de ma famille et sans jamais perdre de vue la gourmandise et la convivialité. C'est ce que j'ai découvert en m'intéressant à la diététique et à la nutrition. J'ai aussi exploré la naturopathie et la cuisine énergétique chinoise. Vastes sujets desquels j'ai retenu l'essentiel pour adopter de bonnes habitudes quotidiennes sans sombrer dans l'obsessionnel. Tout est question d'équilibre et chacun doit trouver le sien.

J'avais franchi une nouvelle étape sur mon chemin... celui qui allait me guider pour préserver mon bien être, ma jeunesse et ma bonne santé. J'avais compris qu'on pouvait allier plaisir et bien être sans restriction, sans privation.


Mais pour tout ça il m'aura fallu de l'auto-éducation. Cette connaissance que personne n'a programmée dans les savoirs essentiels à acquérir à l'école, je l'ai glané par moi-même. "Celui qui ne sait pas, ne se méfie pas !" C'est dès le plus jeune âge, qu'il faudrait apprendre aux petits écoliers, les bases de la nutrition, de la diététique, de l'alimentation, du goût. Après tout, manger répond à notre besoin le plus primaire. Nous former à l'alimentation devrait être une priorité dans l'éducation. Mais je pense que les intérêts des lobbies de l'industrie alimentaire sont bien préservés face aux intérêts des consommateurs. Alors j'ai intégré la cercle des "consomm-acteurs", ceux qui consomment en connaissance de cause, en pleine conscience et par leur choix reprennent le contrôle de leur assiette et s'engagent pour une alimentation gourmande, saine et durable.


Mon engagement repose sur trois grands principes :


- choisir de bons produits : ils sont naturels, locaux, éthiques et durables :

- ils préservent les ressources de la planète pour qu'elle puisse assurer durablement la survie de toutes les espèces vivantes sur la Terre.

- ils préservent la santé de ceux qui les produisent et leur assurent un revenu juste et honnête.

- ils préservent aussi la santé de ceux qui les consomment en rassasiant tous leurs sens, leur corps, leur esprit.


- pratiquer une cuisine gourmande et pleine de vitalité.

- elle puise le maximum de nutriments, d'énergie, de vivant, dans chaque aliment, pour nourrir notre corps jusqu'au coeur de nos cellules.

- elle optimise le fonctionnement de notre organisme, pour assurer jeunesse, bien être et bonne santé.

- elle est délicieuse et généreuse, source de convivialité, de bonheur, et de réjouissance.


- partager les découvertes et les connaissances, réconcilier les consommateurs avec le contenu de leur assiette. Les personnes informées et éduquées dès leur plus jeune âge s'engagent naturellement et les contributions de chacun selon ses possibilités représentent un cercle vertueux vers la transition alimentaire qui profitera à tout et à tous. L'information et l'éducation alimentaire doit s'intéresser à la nutrition, la diététique, la production, la distribution, la cuisine et j'en oublie et elles rendent nos choix responsables et légitimes :

- elles nous permettent de reprendre le contrôle de notre assiette.

- elles nous donnent l'opportunité de dire non à un modèle de consommation qui extrait, gaspille, détruit, appauvrit, rend malade, tue !

- elles font de nous, des consommateurs avertis qui prélèvent, mais conservent et régénèrent une alimentation gourmande, saine et durable.


Choisissez de bons produits, cuisinez pour les sublimer, partagez...

En pleine conscience, faites La (R)évolution dans vos cuisines !


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